Suivre un Christ rejeté
L’histoire de Jonathan nous donne une leçon importante, qui doit toucher notre cœur et notre conscience. Tout au long de sa vie, on voit sa foi, son amour, et ses efforts pour aider David rejeté par Saül. Mais, dans le verset ci-dessus, David et Jonathan se séparent. David doit s’enfuir pour se cacher de Saül, mais Jonathan ne l’accompagne pas : il rentre chez lui ! C’est un premier signe inquiétant : son amour pour David était réel, mais il n’était pas prêt à le suivre quand il a été rejeté.
Dans la suite, nous trouvons David dans la caverne d’Adullam où il restera quelque temps (1 Samuel 22. 1, 2). Progressivement, de plus en plus de personnes viennent vers lui jusqu’à ce qu’il y ait environ 400 hommes. Mais Jonathan ne semble pas les avoir rejoints. Suivre David, c’était accepter de se retrouver dans une caverne avec ceux qui partageaient sa souffrance et son humiliation, et Jonathan ne semble pas avoir accepté un tel opprobre.
Plus tard, Jonathan va trouver David qui se cache dans un bois : “Jonathan… se leva et alla vers David… et fortifia sa main en Dieu” (1 Samuel 23. 16). Il encourage David en lui disant qu’il a confiance en lui et en son avenir : “Tu régneras sur Israël, et moi, je serai le second après toi” (v. 17). Mais à la fin de la rencontre, “David demeura dans le bois, et Jonathan s’en alla à sa maison” (v. 18). Jonathan regardait vers l’avenir ! David serait couronné roi sur Israël, et lui, Jonathan, partagerait ce règne. Mais en attendant ce moment glorieux, était-il prêt à partager la vie errante de David ? Il ne voulait pas s’identifier avec lui, celui qu’on haïssait et rejetait.
Le Seigneur Jésus va bientôt régner sur la terre entière. Mais, pour le moment, il est encore “méprisé et délaissé des hommes” (Ésaïe 53. 3). Quand il est venu dans ce monde, on l’a crucifié. Rien n’a changé, on ne veut pas plus de lui aujourd’hui ! Qu’en est-il de nous ? Sommes-nous prêts à suivre le Seigneur Jésus quel que soit le prix à payer, à nous identifier avec lui malgré l’opposition des hommes ? Et même dans la chrétienté qui revendique son nom, Jésus n’a plus la place centrale, son autorité n’est pas reconnue. Il nous est clairement dit : “Sortons vers lui hors du camp, portant son opprobre” (Hébreux 13. 13).
2 Corinthiens 5 (BYM)
- C’est donc en faveur du Mashiah que nous sommes ambassadeurs, comme Elohîm appelle par notre moyen : nous supplions en faveur du Mashiah : Soyez réconciliés avec Elohîm !